Tous les jeudis de 17h30  à 19h Maitre Brigitte Aragou assure le cours "Escrime et cancer du sein" à la salle d'armes du TUC Escrime

 

Découvrez sur youtube la présentation de cette thérapie et de cette pratique sportive.

 

https://www.youtube.com/watch?v=aNU--400qME

Cette Toulousaine a inventé une solution pour aider les femmes à combattre le cancer du sein

En 2012, Dominique Hornus-Dragne créait Solution Riposte, des leçons d'escrime pour aider les femmes à combattre le cancer du sein. Cinq ans après, c'est une réussite. Rencontre.

 

Cinq ans après la création de Solution Riposte, Dominique Hornus-Dragne a réussi son pari et a exporté le concept partout en France (©Rémi Benoît)

Il paraît que les chiens ne font pas des chats. Il était donc dans la logique des choses qu’une combattante engendre des combattantes. En 2012, Dominique Hornus-Dragne, énergique anesthésiste pédiatrique à Toulouse, créait Solution Riposte, soit l’appel de l’escrime pour aider les femmes atteintes de cancer du sein à combattre autant physiquement que psychologiquement l’épreuve de la maladie. Une initiative qui porte de lointaines racines. « J’ai commencé l’escrime à dix ans et je suis médecin de la Ligue régionale d’escrime depuis 1989, explique Dominique Hornus-Dragne. Je me suis toujours intéressée aux solutions médicales complémentaires comme l’homéopathie ou la micronutrition. Et j’ai l’habitude de revoir mes patientes pour mieux leur faire supporter la chirurgie. En écoutant leurs réflexions, je me suis dit que le sport pouvait leur apporter quelque chose ». Avec 58 000 nouveaux cas chaque année en France, et 12 000 décès, la mobilisation et l’urgence autour de ces initiatives est indispensable.

Une cinquantaine de salle d’armes en France

L’aventure a débuté par quatre « patientes cobayes » dans la salle d’armes de Ramonville, fin 2011. Depuis, l’idée de la spécialiste toulousaine s’est diffusée à vitesse grand V. D’abord en Haute-Garonne, avec des sessions dispensées à Ramonville, Villeneuve-Tolosane, Aucamville, Toulouse (au TCMS) et Saint-Gaudens, puis en Occitanie (Castres, Auch, Rodez, Castelnaudary, Tarbes, Lavaur…), à travers toute la France (Brest, Nancy, Limoges, Nîmes, Montpellier, Bordeaux, Dax, Bergerac…)… et même à l’étranger, en Suisse ou en Belgique. Soit en tout une cinquantaine de salles d’armes.

Dans l’escrime, on travaille la position d’ouverture, le geste inconscient pour améliorer l’amplitude de l’épaule. C’est un sport particulier avec une éthique, une solidarité, de l’investissement, du respect, de la confiance en soi. L’escrime a changé la vie de beaucoup de femmes atteintes de cancer du sein.

« Il n’y a pas de tabou entre nous »

Depuis cinq ans, près de 200 riposteuses ont été convaincues dans la région toulousaine par cette pratique de « réhabilitation », que Dominique préfère à « rééducation ». Parmi elles, Béatrice, assidue depuis 2014 aux cours dispensés à Ramonville par Grégoire, le maître d’armes. Pas de « rage » chez elle malgré la « catastrophe » de la maladie, mais une discipline « enrichissante et complète. C’est un moment de détente et il n’y a pas de tabou entre nous ». Un sas de respiration assorti d’un regret. « Le cancer du sein reste un sujet sensible que je n’ai jamais abordé avec mes enfants ».

Federica est Italienne et a pris le train de Solution Riposte en marche en décembre 2016.

C’est un sport bien pensé pour les corps abîmés. Être là est un choix pour tout le monde. Nous partageons ensemble les effets secondaires de la maladie, les problèmes. Ici, je trouve de la force, ça permet de se défouler de façon élégante et de se désinhiber.